I. Le fonctionnement de l’horloge biologique
Le terme d’horloge biologique est depuis quelque temps utilisé pour désigner un mécanisme naturel et automatique de l’organisme humain à réguler son mode éveil/sommeil, ses temps d’activités journaliers et la durée de son repos sur le matelas
A. Horloge interne et rythme circadien
La science évoque l’existence d’une horloge biologique à cycle circadien à l’intérieur du cerveau, au niveau de chaque noyau suprachiasmatique de l’hypothalamus. Celle-ci commande le sommeil/éveil et est calée avec des facteurs synchroniseurs.
C’est elle qui rythme le fonctionnement du corps dans son ensemble avec un cycle de 24h, d’où le terme de rythme circadien. Elle contrôle plusieurs paramètres comme la température corporelle, l’appétit, la sécrétion de cortisol et de mélatonine.
Ces processus physiologiques, biochimiques et comportementaux sont influencés par des facteurs de synchronisation qui donnent des indices à l’horloge centrale dans l’exercice de sa fonction.
Les noyaux suprachiasmatiques composés de plusieurs neurones envoient des signaux de façon directe ou indirecte à certains gènes et cellules de quelques régions cérébrales spécialisées pour un bon fonctionnement et une bonne organisation des organes du corps.
B. Cycle du sommeil et horloge biologique
Le sommeil est composé de trois étapes qui sont très liées et le mécanisme de l’horloge interne y joue un rôle important.
Le sommeil lent est réparateur et récupérateur de la fatigue physique. Le dormeur reste sensible aux éléments extérieurs (lumière et bruit) dans un état de somnolence.
Des sursauts au sommeil peuvent surgir durant cet instant. Vient ensuite le stade du sommeil profond où il est dans un moment de relaxation totale.
Le sommeil paradoxal est le réparateur de la fatigue psychologique avec les rêves et un cerveau très actif, éliminant ainsi le stress avec une bonne humeur au réveil.
Durant ces phases, le rythme circadien va gérer la température corporelle, la sécrétion de mélatonine, la pression artérielle, la fabrication de cortisol et l’activité de l’intestin.
II. Les facteurs d’influence de l’horloge biologique
Plusieurs éléments constituent les points de repère pour l’horloge interne afin de s’adapter aux rythmes de vie de la personne. Ce sont donc des agents synchroniseurs facilitant ou compliquant les rôles de ce dernier. Ils peuvent venir de l’environnement extérieur ou des signaux provoqués par les organes du corps.
A. Les agents synchroniseurs externes
Il s’agit principalement des activités sociales de l’individu comme son habitude alimentaire et son travail.
Si la personne bouscule ses heures de repas, son système d’horloge biologique sera contraint de le suivre.
Plus elle effectue des activités physiques et intellectuelles, plus vite, elle retrouvera sommeil le soir. L’intensité lumineuse joue aussi un rôle dans ce processus, elle passe des yeux à l’hypothalamus, créant ainsi un signal à la glande pinéale de sécréter ou non la mélatonine.
Le cerveau reconnaît directement la lumière naturelle, permettant ainsi à l’organisme de différencier jour/nuit. La lumière bleue des écrans et des tablettes utilisés durant la nuit interfère aussi sur le sommeil.
B. Les facteurs internes de règlement du rythme circadien
L’hormone est considérée comme le principal synchroniseur endogène des rythmes circadiens. C’est une substance sécrétée par une glande du système endocrinien, libérée dans le sang pour agir sur des organes spécifiques afin de modifier leur fonctionnement.
Le cortisol est un anti-stress et favorise la brûlure d’énergie. Il est sécrété le matin pour aider à entamer la journée. La testostérone est ensuite libérée pour maintenir le corps éveillé durant les activités diurnes.
Quand la luminosité commence à baisser le soir, la mélatonine qui est l’hormone du sommeil sera produite, facilitant ainsi l’endormissement.
La remise à l’heure de l’horloge biologique se fait donc par ce cycle lumière/obscurité chez tous les mammifères et principalement pour l’homme.
III. Les conséquences du dysfonctionnement de l’horloge biologique
Les différentes perturbations du quotidien d’une personne interfèrent directement sur son sommeil. Ce qui provoque une perturbation du rythme circadien.
A. Les types de dérèglement du sommeil
Il est difficile de retrouver le sommeil naturellement lorsque des troubles liés au dérèglement de l’horloge interne se manifestent.
L’avance de phase se caractérise par des levers et des couchers très tôt, comme 20h du soir et 04h du matin par exemple.
Elle concerne généralement les adultes et les personnes âgées. Le retard de phase est le contraire de ce dernier, car il se caractérise par des couchers et des levers tardifs du genre 3h du matin et 11h.
Les jeunes adultes et surtout les adolescents sont les plus concernés par ce trouble. Il y a aussi la phase du libre-court qui est fréquent chez les aveugles, puisqu'ils ne peuvent pas synchroniser leur rythme circadien avec la lumière du jour.
B. Les méfaits des troubles du sommeil sur la santé
Le dysfonctionnement de l’horloge biologique influe directement sur le manque du sommeil et ses conséquences . Cela augmente considérablement le risque de développer des maladies cardiovasculaires telles que l'infarctus du myocarde ou l’AVC qui est très fréquent.
Le fonctionnement du métabolisme peut aussi se dérégler, conduisant ainsi à la progression du diabète de type 2, à l’apparition des troubles gastro-intestinaux comme les ulcères et les problèmes de transit. Les problèmes de mémoire et la dépression sont aussi des conséquences du mauvais fonctionnement de l’horloge interne.
Les troubles de la fertilité provoquant des fausses couches sont aussi causés en partie par ce dernier. Le risque de développer des cancers est assez élevé chez les personnes ayant quotidiennement des problèmes de sommeil.
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